Au PCF, la ligne de Fabien Roussel plébiscitée par les adhérents communistes

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La reconduction de Fabien Roussel à la tête du Parti communiste (PCF) est en bonne voie après la large victoire, dimanche 29 janvier, du texte d’orientation pro-Roussel qui formera la base du prochain congrès du parti en avril.

Le texte de ses partisans a obtenu près de 82 % des suffrages des 29 898 votants, sur 42 237 militants à jour de cotisation inscrits, contre 18 % au texte « Urgence de communisme » présenté par les opposants internes au dirigeant sortant.

Fabien Roussel, candidat à la présidentielle de 2022 (2,3 %), s’avançait en grand favori à sa succession à la tête du PCF. Il juge la coalition de gauche Nupes limitée pour conquérir le pouvoir et entend poursuivre sur sa ligne « identitaire », souhaitant faire sortir le parti de l’ombre de La France insoumise. Il continue aussi de vouloir promouvoir « la valeur travail », un discours qui suscite beaucoup de polémiques à gauche.

Le texte de ses partisans « L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux » a été adopté d’une courte majorité en conseil national en décembre, une étape préalable mais pas décisive. Ce résultat serré a motivé les détracteurs de Fabien Roussel à présenter un texte alternatif, « Urgence de communisme, ensemble pour des victoires populaires », qui critique une personnalisation du parti et souhaite l’approfondissement de la Nupes. Après le vote de dimanche s’ouvre désormais une phase d’amendement, en février et mars dans les sections, puis par les fédérations communistes du pays.

Des figures qui étaient divisées en deux textes au dernier congrès s’étaient cette fois-ci liguées pour peser face à la direction : l’ancien secrétaire national Pierre Laurent et le maire d’Ivry-sur-Seine, Philippe Bouyssou, côtoient ainsi Elsa Faucillon et Stéphane Peu, députés favorables à un rapprochement avec LFI. Mais aucun d’entre eux n’avait été, même officieusement, désigné comme potentiel secrétaire national si leur texte devait l’emporter.

Des ténors du parti comme le maire de Montreuil, Patrice Bessac, et le député Sébastien Jumel, notoirement réfractaires à M. Roussel, avaient quant à eux choisi pour l’instant de rester neutres.

Le PCF compte environ 90 000 adhérents, mais seules les 40 000 personnes à jour de cotisation peuvent voter, physiquement dans les sections, par correspondance ou par procuration. Le congrès national du parti aura lieu à Marseille du 7 au 9 avril.

Le Monde avec AFP

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