Au Venezuela, l’opposition vote pour mettre fin à la « présidence intérimaire » de Juan Guaido

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Après plusieurs jours de valse-hésitation, c’est désormais acté. L’opposition vénézuélienne a mis fin vendredi 30 décembre au « gouvernement intérimaire » et à sa présidence par Juan Guaido, qui s’était autoproclamé président en janvier 2019 alors que l’opposition et une partie de la communauté internationale ne reconnaissaient pas la réélection de Nicolas Maduro en 2018.

        <p class="article__paragraph ">Cette présidence <em>« intérimaire »</em> qui avait été reconnue par les Etats-Unis et la France notamment, n’a pas atteint son but d’évincer Maduro du pouvoir. Le soutien international s’était depuis étiolé.</p>            <p class="article__paragraph ">Les députés de l’ancien Parlement, élu en 2015 et contrôlé par l’opposition, ont voté à 72 voix pour (29 contre, 8 abstentions) la disparition de la présidence et du gouvernement <em>« intérimaires »</em>, qui n’avaient pas de pouvoir réel mais contrôlaient toutefois les actifs vénézuéliens à l’étranger. Un premier vote le 22 décembre – par Zoom –, dans les mêmes proportions (72 voix pour) avait déjà entériné la décision.</p>                                              <h2 class="article__sub-title">Une institution moquée par Maduro</h2>            <p class="article__paragraph ">Cet ancien parlement défend sa continuité en considérant comme frauduleuses les élections législatives remportées par le pouvoir en 2020. Trois des quatre grands partis d’opposition (Primero Justicia, Accion Democratica et Un Nuevo Tiempo) étaient favorables à la disparition du <em>« gouvernement intérimaire »</em>, qui a <em>« cessé d’être utile</em> (…) <em>et ne présente aucun intérêt pour les citoyens »</em>, avaient-ils indiqué dans un communiqué commun.</p>                 <p class="article__paragraph ">La crise pétrolière provoquée par la guerre en Ukraine a même entraîné un réchauffement des relations entre Washington et M. Maduro. D’un autre côté, les pays sud-américains comme la Colombie voisine ou le Brésil qui étaient gouvernés par des droites dures très hostiles à Maduro ont basculé à gauche ces derniers mois, faisant perdre des alliés de poids à M. Guaido. M. Maduro se moquait régulièrement de la présidence intérimaire la qualifiant de <em>« Monde de Narnia »</em>.</p>            <p class="article__paragraph "><a href="https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/30/venezuela-juan-guaido-favorable-au-gouvernement-interimaire-meme-s-il-n-en-est-plus-le-president_6156038_3210.html">M. Guaido avait lui plaidé jeudi</a> pour que <em>« cet outil ne soit pas détruit »</em>, estimant qu’il <em>« soit défendu au-dessus des noms ou des intérêts personnels. » « Maintenir la présidence </em>(intérimaire)<em> n’a rien à voir avec Juan Guaido. C’est un devoir »</em> , avait-il argué. Il n’a pas été entendu. L’opposition a annoncé qu’elle organiserait des primaires l’année prochaine afin de choisir un candidat unique pour affronter M. Maduro lors de la présidentielle de 2024. M. Guaido fait partie des possibles candidats.</p>                                              <section class="author">  <p class="author__detail">  <span class="author__name">Le Monde avec AFP</span>  </p>  </section>    <section class="article__reactions">         </section>   

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