
Une consolation. Un baume délicieux et doux à poser sur la blessure de la défaite. C’est cela, une foule qui vous attend avec ferveur. Lundi 19 décembre au soir, alors que l’équipe de France rentrait de Doha, après six heures de vol, les Bleus ont pu mesurer combien ils restaient aimés par leurs supporteurs, malgré cette troisième étoile manquée à un cheveu, lors de la finale du Mondial de football au Qatar.
Dès l’atterrissage à Roissy, le commandant de bord de l’avion transportant les joueurs, leurs familles, ainsi que la première dame Brigitte Macron, avait accroché un drapeau français au pare-brise du cockpit. Mais c’est à l’entrée dans Paris, le long de chaque boulevard, et surtout à l’arrivée du car des joueurs place de la Concorde, aux alentours de 21 heures, que l’on a pu voir et entendre l’amour de leur public.
Quelque 15 000 à 20 000 personnes se sont peu à peu massées devant l’hôtel de Crillon, parfois arrivées dès 16 h 30. Beaucoup de jeunes, des filles aussi, le plus souvent des Parisiens, dont la plupart étaient à peine nés en 1998, lors de la première grande victoire de l’équipe de France, emmitouflés contre le froid humide, et hurlant leur admiration. Certains sont montés sur le parapet de l’Obélisque et les stations de métro en chantant La Marseillaise. Il y a des fumigènes rouges, des gens qui sautent et qui dansent. On se croirait au stade, comme si ceux qui n’ont pas fait le voyage jusqu’au Qatar s’offraient enfin l’atmosphère de cette compétition exceptionnelle.
Incroyable ferveur
Est-ce cela, des perdants magnifiques ? Est-ce cela des champions que l’on aime, malgré les avanies, parce qu’ils vous ont fait vibrer ?
Sur le balcon du Crillon, au bout d’une vingtaine de minutes, le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps et le capitaine Hugo Lloris sortent enfin saluer. Bientôt rejoints par l’ensemble de l’équipe. Au pied de la splendide façade de l’hôtel de luxe, des sapins de Noël brillent de mille lumières. S’il n’y avait le visage morne et fermé de Kylian Mbappé, rien n’indiquerait la défaite de dimanche face à l’Argentine. La star de l’équipe de France – « C’est notre roi, notre président », affirme pourtant un supporteur – est d’ailleurs le premier à quitter le balcon, comme si, lui qui a tant l’esprit de compétition, n’avait encore digéré d’avoir vu cette victoire lui échapper.
« Merci les Bleus », c’est pourtant ce que l’on entend monter de la foule. Pas un sifflet. Pas un reproche. Que de l’enthousiasme et des vivats. Alors, Olivier Giroud et Antoine Griezmann, conscients de cette incroyable ferveur, applaudissent parmi les derniers ce public au moins aussi méritant que ses champions.
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