En France, le cyclo-cross sort progressivement des sous-bois

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L’annonce de l’équipe Alpecin-Deceuninck, lundi, a fait pousser un « ouf » de soulagement à tous les bénévoles qui travaillent sur l’événement : Mathieu van der Poel sera bien de la partie, dimanche à Besançon, pour la dernière manche de la saison de Coupe du monde de cyclo-cross, course d’une heure sur un circuit mêlant vélo et parfois course à pied. « J’ai eu beaucoup de nuits perturbées avant de savoir s’il allait venir ou pas, confie Pascal Orlandi, président de l’Amicale cycliste bisontine, qui organise l’événement. C’était vraiment important pour nous d’accueillir une vedette. »

Quand la saison de cyclisme sur route n’a pas encore commencé, le petit-fils de Raymond Poulidor est une star du cyclo-cross, quadruple champion du monde de la discipline. Ces dernières semaines, il a sublimé la Coupe du monde aux côtés de deux autres cyclo-crossmen reconvertis « routards » à succès, Wout van Aert et Tom Pidcock. Les « trois fantastiques » ameutent les foules l’hiver. « On espère accueillir 8 000 personnes », assure Orlandi. Soit le double de la manche organisée à Besançon en novembre 2021. Uniquement grâce à la présence de Van der Poel.

Rien à voir avec la Belgique cependant, où les spectateurs sont bien plus nombreux à profiter de cet âge d’or du cyclo-cross. « En France, quand on dit cyclisme, on entend cyclisme sur route. En Belgique et aux Pays-Bas, on entend classiques et cyclo-cross », expose Steve Chainel, ancien coureur professionnel, commentateur de la Coupe du monde pour Eurosport et promoteur du cyclo-cross en France.

« Ça fait vingt ans que j’écume les circuits de la Coupe de France et que je vois chez les jeunes un attrait populaire pour ce sport », raconte-t-il. A écouter les différents acteurs qui arpentent les sous-bois, le cyclo-cross a de l’avenir dans l’Hexagone. « On a des jeunes qui sont largement capables de faire partie des tout meilleurs », confirme Pascal Orlandi. Alors, pourquoi la France ne compte-t-elle pas dans ses rangs au moins un cador de la discipline ?

« Une annexe du cyclisme sur route »

L’argument culturel évacué, l’une des raisons principales est que le cyclo-cross n’est pas une discipline olympique. La Fédération française de cyclisme (FFC) répartit la majorité des dotations étatiques sur celles présentes aux JO (route, piste, VTT, BMX). L’autre frein, « c’est que la discipline est vue comme secondaire, une annexe du cyclisme sur route pendant la période hivernale », explique Sylvain Duployer, vice-président de la FFC en charge du cyclo-cross.

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