
Le vent de folie qui a soufflé sur le marché bordelais et fait flamber les prix à la sortie du premier confinement est retombé. « A l’époque, les acheteurs étaient nombreux et euphoriques, le moindre logement avec un extérieur se vendait en quelques heures à des tarifs très élevés », se remémore Christelle Ziegler, responsable de Bedin Immobilier Saint-Genès.
Depuis septembre 2022, la conjoncture s’est retournée à Bordeaux. « Nous avons tout à coup subi une baisse rapide et assez marquée de la demande », confie Stéphane Nadil, gérant de l’agence Nestenn Chartrons. En parallèle, les mises en vente ont augmenté, et face à davantage d’offres, les propriétaires ont été contraints de revoir leurs prétentions astronomiques.
Le marché immobilier local est désormais en phase de régulation. « Les acquéreurs ont restreint leur budget à cause de la hausse des taux des crédits, ils sont plus hésitants et prudents », constate Charlotte Brasset, mandataire immobilier chez Mon Chasseur Immo. Si aucun krach n’est en vue, les prix sont légèrement orientés à la baisse. Même les maisons, encore très recherchées, n’atteignent plus les pics de la mi-2021.
« Pour accepter de payer le prix fort, les acheteurs veulent que tous les critères soient réunis : le bon emplacement, le style, la rénovation avec goût, le jardin et le garage, liste Mme Ziegler. Ils négocient sinon une légère décote ou attendent que le propriétaire baisse son prix. »
Bâtisses bourgeoises
Le prix des appartements diminue plus rapidement et fortement que celui des maisons, car l’offre est plus large. « Dans les quartiers centraux de Saint-Pierre, des Quinconces, de l’hôtel de ville ou des Chartrons, ils oscillent entre 4 000 et 5 500 euros le mètre carré, en fonction du diagnostic de performance énergétique et des travaux à réaliser », explique Julien Ousmer, directeur d’Orpi JSI Chartrons-Fondaudège.
Dans les secteurs huppés, comme Saint-Genès, la fourchette est plus restreinte, elle va généralement de 4 500 à 5 000 euros le mètre carré. Ce plafond est de plus en plus rarement dépassé, sauf pour les quelques résidences récentes avec un balcon ou une terrasse.
Les 6 000 euros le mètre carré peuvent encore être atteints pour un appartement parfaitement rénové dans une jolie copropriété. Seuls les biens très haut de gamme dans le « triangle d’or » (aux abords des allées de Tourny) dépassent ce seuil. « Il faut compter entre 6 500 et 8 000 euros le mètre carré pour un très bel appartement selon ses prestations », note Carmen Milcent, directrice de l’agence Sotheby’s Realty Cap-Ferret Pyla.
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