Ligue du LOL : le classement sans suite de l’enquête confirme l’étiolement du scandale de 2019

3 minutes, 0 seconds Read

L’affaire avait déclenché un tollé sur les réseaux sociaux et conduit à un débat généralisé sur le sexisme dans les médias en 2019. Le parquet de Paris a confirmé, vendredi 3 février, avoir mis fin, voilà un an, au volet judiciaire de la Ligue du LOL par un classement sans suite, estimant l’infraction insuffisamment caractérisée.

      <p class="article__paragraph ">Ce groupe Facebook privé, créé en 2010 par le journaliste Vincent Glad et qui comptait une quarantaine de membres, journalistes ou communicants, était accusé d’avoir été à l’origine du cyberharcèlement de plusieurs personnes, dont des femmes, elles aussi journalistes ou actives sur les réseaux sociaux.</p>          <p class="article__paragraph ">Révélée en février 2019 par la rubrique « Checknews » de <em>Libération</em>, l’affaire, quelques semaines après le début du phénomène #metoo, avait connu un retentissement mondial. L’histoire avait été jugée emblématique d’une culture de masculinité toxique, alors que le groupe comptait plusieurs femmes parmi ses membres. Plusieurs associations, dont SOS Racisme et Prenons la une, une association qui milite pour l’égalité hommes-femmes dans les rédactions, avaient saisi la justice, conduisant à l’ouverture, par le parquet de Paris, d’une enquête préliminaire, confiée en mars 2019 à la brigade de répression de la délinquance de proximité (BRDP).</p>                                          <p class="article__paragraph ">Sur les réseaux sociaux, des internautes avaient publié une liste des membres présumés de la « Ligue ». Ce qui a déclenché une vague de harcèlement violente envers les membres du groupe, sans considération de leur responsabilité individuelle, mais aux conséquences psychologiques sévères pour plusieurs d’entre eux, selon de nombreux témoignages.</p>          <h2 class="article__sub-title">« Injustement lynchés »</h2>          <p class="article__paragraph ">Plusieurs anciens membres du groupe Facebook avaient publié leurs excuses dans les jours suivant la polémique. L’emballement et l’embarras au sein de plusieurs médias ont rapidement conduit à une vague de licenciements ou de cessations de collaboration pour plusieurs anciens de la « Ligue », dont Vincent Glad. Alexandre Hervaud, employé par <em>Libération</em>, avait été licencié, de même qu’une dizaine d’autres membres du groupe employés par des médias nationaux ou des agences de communication.</p>                                          <p class="article__paragraph ">Des décisions contestées en justice, avec succès dans plusieurs cas. A commencer par Vincent Glad, qui a obtenu en septembre 2021 la condamnation de <em>Libération</em> pour<em> « licenciement sans cause réelle et sérieuse ».</em> Le quotidien a fait appel. A la même période, le conseil des prud’hommes condamnait également le magazine <em>Les Inrockuptibles</em>, pour le même motif, concernant le licenciement de son rédacteur en chef. Alexandre Hervaud, lui, avait été débouté aux prud’hommes face à <em>Libération</em>, une décision dont il a fait appel.</p>        <p><strong>Il vous reste 21.3% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.</strong></p>    

The post Ligue du LOL : le classement sans suite de l’enquête confirme l’étiolement du scandale de 2019 appeared first on Haiti24.

Lot atik