
LA LISTE DE LA MATINALE
<figure class="article__media"> <img src="https://img.lemde.fr/2022/12/16/3/497/1420/710/664/0/75/0/8bf2845_1671223541477-812yvh0strl.jpeg" alt="« White Boy », de Garrett Price, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marc Voline, Editions 2024, 104 p., 35 €
” width=”664″ height=”443″> <img src=”https://img.lemde.fr/2022/12/16/3/497/1420/710/664/0/75/0/8bf2845_1671223541477-812yvh0strl.jpeg” alt=”« White Boy », de Garrett Price, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marc Voline, Editions 2024, 104 p., 35 €
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<p class="article__paragraph ">Aux Etats-Unis avec Sempé ou les Fantastic Four, en Ecosse avec Stevenson, en territoire poétique avec Baudelaire… En cette fin d’année, « La Matinale » vous invite au voyage avec une sélection de quatorze beaux livres illustrés à découvrir.</p> <h2 class="article__sub-title">« The Complete Crumb Comic Covers » : la transgression de l’art</h2> <figure class="article__media"> <img src="//www.w3.org/2000/svg' viewBox='0 0 664 443'%3E%3C/svg%3E" data-sizes="(min-width: 768px) 664px, 100vw" alt width="664" height="443" /> <img src="https://haiti24.net/wp-content/uploads/2022/12/13e9309_1671178252771-crumb2-1.jpg" alt /> <figcaption class="article__legend" aria-hidden="true"> <span class="article__credit" aria-hidden="true">CORNÉLIUS</span> </figcaption> </figure> <p class="article__paragraph ">Figure tutélaire de la bande dessinée underground, Robert Crumb (né en 1943) a souvent illustré les couvertures des revues dans lesquelles paraissaient ses histoires. <em>Comic books</em> ou fanzines, ces fascicules bon marché ont servi d’écrin à la verve graphique du dessinateur américain, fin lettreur et maquettiste appliqué. Libre dans son dessin, Crumb l’était aussi dans ses compositions, plaçant à sa guise le titre et les éléments de « une », redessinant dans son style le prix d’achat et le logo de l’éditeur.</p> <p class="article__paragraph ">Graphomane notoire, le père de Fritz le chat et de Mr. Natural a collaboré avec des dizaines de publications tout au long de sa carrière, en plus de celles qu’il a lui-même créées, comme <em>Zap Comix</em> et <em>Weirdo.</em> Plus d’un demi-siècle de contre-culture contemple ses couvertures, rassemblées dans une compilation qui offre à ausculter les névroses et les obsessions d’une Amérique déboussolée. Plutôt que de se satisfaire de fac-similés, la maison d’édition française Cornélius a retrouvé et réimprimé une grande majorité des dessins originaux, dispersés aux quatre coins du monde. Le résultat donne sa pleine mesure à l’artiste et à la transgression, sa marque de fabrique. <strong>Frédéric Potet</strong></p> <h2 class="article__sub-title">« Sempé en Amérique » et « La Grande Histoire du Petit Nicolas » : rêve et enfance</h2> <figure class="article__media"> <img src="//www.w3.org/2000/svg' viewBox='0 0 664 443'%3E%3C/svg%3E" data-sizes="(min-width: 768px) 664px, 100vw" alt width="664" height="443" /> <img src="https://haiti24.net/wp-content/uploads/2022/12/123c272_1671178390208-sempa-2-1.jpg" alt /> <figcaption class="article__legend" aria-hidden="true"> <span class="article__credit" aria-hidden="true">SEMPÉ</span> </figcaption> </figure> <p class="article__paragraph ">Rêve d’enfant, rêve de jazzman, rêve insolent : depuis toujours, dit-on, Sempé désirait publier dans le prestigieux <em>New Yorker</em>. Rêve réalisé. Entre 1978 et sa disparition, cet été, le dessinateur a signé 101 « unes » du magazine américain, plus autant de cartoons. Il se sentait enfin comme à la maison. Dans la salve de publications qui salue sa disparition, <em>Sempé en Amérique</em> est à noter. L’album reprend certaines « unes », assorties d’un reportage à Cap Kennedy et d’extraits de ses carnets. On voit le dessin déjà trouvé. La ville dressée comme une bitte d’amarrage ne parvient pas à terrasser le petit bonhomme. Sur un toit de New York, une petite fille pleine de couleur saute gaiement à la corde.</p> <p class="article__paragraph ">Cette affirmation de l’enfance, sa joie de vivre, son exubérante gesticulation, rien pour la célébrer mieux que l’imposante <em>Grande Histoire du Petit Nicolas</em>. De l’initiale BD au texte illustré, tout sur cette œuvre majeure de la littérature française. Fin 2019, Sempé et Modiano papotent en roue libre dans l’émission <em>La Grande Librairie. « Dessine-moi une petite fille chinoise »</em>, demande Modiano. Sempé s’exécute. La plume semble suivre l’encre invisible d’un trait déjà là, sur la page. Le secret ? Il suffit de voir les carnets d’Amérique et la lente maturation du Petit Nicolas. Tout chez Sempé est déjà du Sempé. <strong>Francis Marmande</strong></p> <strong>Il vous reste 78.59% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.</strong>
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