
Ambiance toujours tendue une semaine après la destitution et l’arrestation de Pedro Castillo. Les partisans de l’ex-président de gauche continuent de manifester si bien que le gouvernement a décidé d’étendre l’état d’urgence à la totalité du territoire. Pedro Castillo doit, lui, être fixé sur son sort ce 15 décembre 2022.
Accusé de rébellion et conspiration, Pedro Castillo doit être fixé sur son sort ce matin (15 décembre 2022). Le Parquet a requis 18 mois de détention provisoire. «Cela risque de continuer à alimenter la contestation», estime notre invité Roman Perdomo, doctorant en Science politique à l’Université de Montréal. «Certains estimant que Pedro Castillo n’aurait pas droit à un procès juste en étant en détention, pour d’autres, une mise en détention bafouerait leur vote», estime l’universitaire qui prépare une thèse sur le Pérou. Et d’ajouter : «cela pourrait exacerber un sentiment de collusion des élites nationales contre une volonté populaire qui a élu Castillo». D’autant que l’état d’urgence vient d’être étendu à la totalité du pays, risquant là encore d’attiser «la colère des manifestants qui se sentent déconsidérés politiquement». Des pro Castillo «pauvres et traditionnellement exclus de la politique traditionnelle» qui voient en son départ «une négation de leur vote et de leurs droits politiques». Et si aujourd’hui, ils réclament le départ de la présidente Dina Boluarte, ex vice-présidente, élue avec Pedro Castillo, c’est parce qu’il y a un «ras le bol généralisé contre une classe politique alliée dans la corruption, exécutif et législatif confondu», explique Roman Perdomo.
Haïti : de nouveau des pénuries de carburant
Cela n’aura pas duré longtemps. Le carburant de nouveau se fait rare en Haïti. En province, où les pénuries n’ont jamais vraiment disparu, mais aussi dans la capitale Port-au-Prince, où plusieurs stations sont à sec après quelques jours d’embellie, comme l’explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste. Les stations ne sont pas approvisionnées alors qu’il y a du carburant stocké à Varreux, le principal terminal pétrolier du pays. Se pose aussi la question financière. Les compagnies pétrolières veulent vendre leurs produits en dollars américains. Ce qui favorise l’écoulement des carburants sur le marché noir à des prix fixés au bon vouloir des revendeurs.
À la Une du Journal de la 1ère
Un projet «d’évolution statutaire» de la Guyane sera remis au gouvernement avant le mois de septembre 2023.
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