
Amélie Oudéa-Castéra «appelle à ce qu’un nouveau temps démocratique permette aussi rapidement que possible au rugby français de repartir sur des bases suffisamment saines et solides».
Le président de la Fédération française de rugby Bernard Laporte a été condamné ce mardi à deux ans de prison avec sursis pour corruption et trafic d’influence. Via ses avocats, le président de la FFR a annoncé qu’il va faire appel de cette décision qui lui permet de rester à la tête de la FFR. Toutefois, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a estimé dans la foulée que cette condamnation «fait obstacle» à la mission de Bernard Laporte à la tête de l’institution. «En droit, la ministre souligne que la situation impose le respect de la présomption d’innocence dont doit bénéficier jusqu’à son jugement définitif Bernard Laporte, qui doit aussi pouvoir organiser sereinement sa défense personnelle», fait savoir le ministère des Sports dans un communiqué.
«En termes de bonne gouvernance, la ministre considère que ce nouveau contexte fait obstacle à ce que Bernard Laporte puisse, en l’état, poursuivre sa mission dans de bonnes conditions à la tête d’une Fédération délégataire d’une mission de service public, à un moment aussi décisif pour le rugby français que la dernière ligne droite avant une Coupe du monde de rugby où la France recevra les nations du monde entier», indique le communiqué ministériel.
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Amélie Oudéa-Castéra «appelle donc à ce qu’un nouveau temps démocratique permette aussi rapidement que possible au rugby français de repartir sur des bases suffisamment saines et solides, avec une gouvernance de la Fédération qui aura la pleine confiance des clubs et saura rassembler.» La ministre «est attachée, dans un cadre éthique et de gouvernance clair, au principe d’autonomie des fédérations et à son respect. C’est donc aux instances de la Fédération qu’il revient aujourd’hui de prendre leurs responsabilités.»
«Un bref délai un échange avec les parties prenantes de la gouvernance de la FFR»
Et de poursuivre : «La ministre aura dans un bref délai un échange avec les parties prenantes de la gouvernance de la FFR. Quel que soit le chemin institutionnel qui sera retenu par la Fédération et ses acteurs, des garanties doivent être apportées sans délai sur son fonctionnement pour traverser cette période troublée, en lien avec World Rugby. L’organisation en France de ce magnifique tournoi qu’est la Coupe du Monde de Rugby implique en effet d’avoir aux commandes de la Fédération une gouvernance focalisée sur cette échéance majeure, opérationnelle et exemplaire.»
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Enfin, Amélie Oudéa-Castéra «tient à exprimer son soutien à l’ensemble des forces vives du rugby français face au choc que peut représenter pour chacun cette décision de justice. Celle-ci ne retire rien aux avancées obtenues sous la présidence de Bernard Laporte, tels que les succès sur le haut niveau masculin et féminin, l’accroissement du nombre de licenciés ou les actions engagées pour prévenir toutes les formes de violences, qui méritent d’être soulignées.»
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