Transidentités : « Quand on est républicain, universaliste, on ne doit pas avoir peur du débat »

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Pour le sociologue, l’instance gouvernementale créée en 2016 pour apporter un éclairage scientifique à la Dilcrah – elle-même chargée d’orienter les pouvoirs publics sur la lutte contre les discriminations – a souffert de la présence en son sein de « camps qui au fil du temps ont durci leurs positions ».

      <h3 class="article__question">La dissolution du conseil scientifique de la Dilcrah intervient après des débats internes houleux autour des transidentités. Sont-ils à l’origine de cette décision ?</h3>          <p class="article__paragraph ">Non, mais il y a, de part et d’autre, des camps qui au fil du temps ont durci leurs positions. Je dirais qu’en 2016, en ajoutant les sujets sur les haines anti-LGBT au périmètre initial de la Dilcrah, et donc à son conseil scientifique, qui traitait jusque-là d’antisémitisme et de racisme, on a fait une opération qui a eu des effets à retardement.</p>               <p class="article__paragraph ">Je suis à l’origine d’un communiqué de presse voté par plusieurs membres du conseil scientifique en décembre 2022. Il avait pour but de rappeler un certain nombre de principes fondamentaux, constitutionnels : nous sommes dans un pays qui s’appelle la France et dans lequel on peut débattre. Quand on est républicain, universaliste, on ne doit pas avoir peur du débat.</p>          <p class="article__paragraph ">Je suis ulcéré par la conduite fasciste de certains transactivistes – que je ne confonds pas avec le champ militant LGBT – qui ont empêché la tenue de conférences, de rencontres, la venue de personnes dont ils contestent les positions, en les accueillant avec des seaux d’excréments, en leur crachant à la figure. Ce fut le cas à Bruxelles pour Caroline Eliacheff et Céline Masson de l’Observatoire de la petite sirène, ou à Genève pour le professeur de littérature Eric Marty. On ne peut pas traiter les gens comme ça. Qu’on leur porte la contradiction passionnément, je n’y vois pas d’inconvénient, mais une telle violence me paraît intolérable.</p>                                          <h3 class="article__question">Votre appartenance au conseil scientifique de l’Observatoire de la petite sirène, une organisation jugée transphobe par des experts de la haine anti-LGBT du conseil scientifique de la Dilcrah, a été mal vécue par ces derniers…</h3>          <p class="article__paragraph ">Je connais Céline Masson, l’une de ses cofondatrices, depuis longtemps. Quand elle m’a demandé de rejoindre le conseil scientifique de l’observatoire, j’ai accepté pour cette raison. J’en ai été membre à peine trois semaines. Quand des membres du conseil scientifique de la Dilcrah l’ont appris et s’en sont émus, nous avons reçu longuement les associations LGBT avec la déléguée interministérielle Sophie Elizéon. J’ai pris la décision de me retirer de l’observatoire, compte tenu de la polémique entre ce dernier et des membres du conseil scientifique de la Dilcrah sur la question de la prise en charge des mineurs transgenres.</p>            <p><strong>Il vous reste 30.44% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.</strong></p>    

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Lot atik