Val-d’Isère, en free-style

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Le ton est donné dès l’entrée. Adossée à la réception, une banquette façonnée dans une baignoire en fonte permet de s’installer pour retirer guêtres et crampons à neige. Un clin d’œil à l’esprit potache inscrit dans ces lieux. Construit en 1968 au sein d’une copropriété qui comprend un centre commercial et des ­logements, en plein centre du village, cet hôtel a longtemps été prisé par les célébrités pour son ambiance festive. En 1979, la troupe du Splendid y tourne plusieurs scènes du cultissime Les Bronzés font du ski – entre autres celle du ­lancer de Scrabble.

L’architecte Jean-Charles Covarel a acquis l’endroit en 2017, et ses équipes l’ont intégralement rénové dans un style savoyard, revisité quatre ans plus tard. Dans la chambre 404, on retrouve les codes douillets du chalet – portes à panneaux de bois, moquette en tartan, rideaux épais… Des dalles de pierre noire habillent la cabine de douche. Le balcon donne sur les rues piétonnes et le clocher de l’église Saint-Bernard de Menthon.

La chambre 404.
Les balcons donnant sur les massifs enneigés.

Les repas sont servis dans la grande pièce de vie du rez-de-chaussée, dont la ­décoration chaleureuse évoque à la fois les pubs anglais et les maisons de famille à la montagne. Tables de ferme, canapés rétro, fauteuils clubs et lampadaires pourvus d’abat-jour à franges côtoient une moquette à fleurs colorée. Comme il se doit, des jeux de société empilés sur les étagères soulignent l’intention de créer un espace convivial. Le front de neige se trouve à deux minutes de marche.

Dans la salle du restaurant.

A 30 mètres : un vestige architectural

Bâtie au XVIIe siècle, la maison Moris est la plus ancienne de Val-d’Isère. Elle est aujourd’hui divisée en appartements. Ses deux portes, l’une sur l’autre, intriguent : celle du bas était réservée au bétail (qui partageait ­l’habitat de la famille pour assurer une température supportable), et celle du haut était accessible aux habitants par un escalier. Sa toiture en lauzes est peu pentue car la neige qui tombait servait à isoler l’habitation, en plus du foin stocké dans les combles.

A 75 mètres : une avalanche de douceurs

La Maison Chevallot regorge de sucreries raffinées concoctées par Patrick, le fils des fondateurs. A côté des pattes d’ours à la guimauve, nougats et autres pâtes de fruits, on trouve les spécialités qui font la renommée de l’établissement, comme les meringues à la myrtille, à la framboise et aux noisettes. Cette année, une paire de skis en chocolat fourrés à la praline parfumée à la framboise a fait son apparition dans la boutique, en hommage au champion olympique local, Clément Noël, médaillé à Pékin, très proche de la famille.

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Lot atik